Avant de mettre le cap sur la Russie avec les Diables, Thierry Henry se régale avec les Bleus de 1998 (VIDEOS)
Le T3 des Diables s’est offert un retour en arrière rafraîchissant.
- Publié le 12-06-2018 à 23h29
- Mis à jour le 13-06-2018 à 09h30
Le T3 des Diables s’est offert un retour en arrière rafraîchissant.
Deux heures avant le match, Robert Pirès traverse la salle de presse : “excusez-moi, vous savez comment on fait pour aller dans les vestiaires ? On devait suivre Dug’ mais on l’a perdu”. Quinze minutes plus tard, Dug’, justement, alias Christophe Dugarry, débarque de son émission sur RMC. À un collaborateur qui lui réclame “un but, j’ai parié tout mon salaire là-dessus”, il répond “p…, ta gueule toi” en explosant de rire.
Des rires, des sourires, des accolades, il y en a eu énormément. Thierry Henry a notamment partagé un long moment avec Samuel Eto’o, présent comme Usain Bolt, dans l’équipe Fifa 98, durant l’échauffement qui n’avait rien à voir avec ceux d’il y a 20 ans. À l’époque, Henry était l’un des gamins du groupe avec David Trezeguet, seul absent avec Didier Deschamps, ce mardi soir pour se souvenir de cette très belle chose. Depuis, l’actuel adjoint de Roberto Martinez est entré plusieurs fois dans le grand livre de l’équipe de France, au gré des titres collectifs et de ses buts qui font de lui le meilleur réalisateur de l’histoire des Bleus.
Aux abords de la Paris La Défense Arena, son maillot floqué du 12 est vite apparu comme l’un des plus représentés. Même par ceux qui n’étaient pas nés il y a 20 ans. “Parce que c’est une légende”, clame Marc, la trentaine, plutôt beau joueur et pas vraiment chauvin, “j’espère qu’il portera chance à la Belgique”. “Enfin sauf si elle joue contre les Bleus”, renchérit à ses côtés Julien en souriant.
Si son image a parfois été brouillée pour une sombre histoire de main, Thierry Henry reste intensément populaire dans son pays et il a en eu une nouvelle preuve quand, en entrant sur le terrain synthétique dans une mise en scène façon rock star, il a été le joueur le plus ovationné derrière sa majesté Zidane dont le nom, comme le sien, a été le seul scandé.
Lui qui avait passé la majeure partie de son échauffement à longuement converser avec Samuel Eto’o a assuré le show, arrachant à l’enceinte son premier râle de plaisir sur une double talonnade avec Zinédine Zidane. Comme pour donner le thème d’une soirée marquée par cette envie de communier. De jouer aussi. Henry reste un compétiteur et l’un des plus affûtés sur le terrain. Si les Diables qu’il retrouvera ce mercredi matin pour mettre le cap sur la Russie ont jeté un œil au match, ils pourront le chambrer sur son manque de discipline tactique dans le repli défensif. Mais pas sur ses appels de balle, les plus tranchants, dans un match au rythme bon enfant. Encore moins sur sa technique avec cette série d’une quinzaine de jongles au nez et à la barbe de Cristian Zenoni à ne pas tenter contre le Panama sous peine de se faire découper. Et certainement pas sur ce classique toujours d’actualité, ce plat du pied droit enroulé qui lui a permis de marquer. Le tout sur un service de Zizou avec qui il a combiné comme jamais. Encore mieux qu’au bon vieux temps finalement.